Thursday 22 May 2008

QUE DES THÉORIES COMPLIQUÉES POUR UN PHÉNOMÈNE BIEN SIMPLE


Quel gaspillage de fonds de recherche et de ressources humaines! Trente années d’études pour arriver aux mêmes résultats que n’importe quel observateur sans le moindre diplôme aurait pu conclure. Mais nos journalistes doivent avoir trouvé l'étude brillante puisqu'ils n'ont pas hésité de la publier!

En quelques mots bien simples -- soyez en assurés, ils ne vous coûteront rien -- ce que cette recherche a conclut en passant par Moscou pour arriver à Londres, est, que le contexte social et la propagande insistante, réussit à convaincre des groupes de gens d’arrêter de fumer. Encore plus simplement dit, si votre conjoint a arrêté de fumer récemment et a été endoctriné au point de croire que votre fumée est néfaste pour sa propre santé ou tout simplement parce-que l’odeur le dérange, il exercera tellement de pression sur vous, que vous finirez par céder pour faire cesser le harcèlement. Votre conjoint relatera fièrement ce grand exploit à son collègue de travail qui malgré qu’il ne vous connaît pas personnellement, décide à son tour d’arrêter de fumer pour suivre la tendance.

Ce que ces chercheurs qualifient de ‘’contagion’’, n’est qu’un simple mode de vie à laquelle nous nous plions bien souvent malgré nous, tout comme faire de la bicyclette ou du patin à roues alignées par exemple, pour éviter d’utiliser notre voiture et risquer ainsi de récolter les critiques de notre entourage plus écolo que nous. Voilà !

Pour ce qu’il a trait à l’isolement des fumeurs, une fois de plus, nul besoin de payer des chercheurs pendant trente ans pour le constater. Nos membres fumeurs pourront vous en parler très longuement.

Extraits de Cesser de fumer est socialement contagieux (Agence France Presse)

Nous avons découvert en analysant de vastes réseaux sociaux que des groupes entiers de personnes ne se connaissant pas forcément ont cessé de fumer en même temps», explique Nicholas Christakis, professeur à la faculté de médecine de l'Université Harvard (Massachusetts), co-auteur de ces travaux.

«Il y a comme un changement culturel ou d'état d'esprit (zeitgeist) dans l'ensemble d'un groupe social de personnes qui y sont liées sans pour autant se connaître personnellement et qui cessent toutes de fumer simultanément», ajoute-t-il.

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Le plus frappant dans cette recherche est que les personnes arrêtent de fumer en groupe et non pas seules, soulignent ces chercheurs dont l'étude paraît dans le New England Journal of Medicine daté du 22 mai.

«Quand on regarde l'ensemble de ces réseaux sociaux sur une période de plus de 30 ans, on constate que la taille moyenne des "grappes" de fumeurs reste plus ou moins la même mais que leur nombre n'a pas cessé de diminuer», précise James Fowler, de l'Université de Californie, co-auteur de l'étude.

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Enfin, cette étude relève que les fumeurs sont de plus en plus marginalisés dans les différents groupes sociaux.En 1971, on ne faisait pas de différence socialement entre fumeurs et non-fumeurs dans les entreprises comme en société.

Mais dans les années 80 et 90 «nous avons constaté un changement radical d'attitude qui s'est traduit par un rejet des fumeurs à la périphérie des réseaux sociaux», relève James Fowler.«Contrairement à ce que nous pouvions penser quand nous étions lycéens, fumer est devenu une très mauvaise stratégie pour devenir socialement populaire», ajoute-t-il.

Cette marginalisation des fumeurs, également encouragée par les campagnes et lois anti-fumeurs, paraît toucher toutes les couches démographiques ainsi que tous les niveaux d'éducation, note l'étude.

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