Thursday 20 December 2007

ASH DEFINITION OF STRONG EVIDENCE AND JUSTIFICATION OF THEIR INTRUSION IN OUR PERSONAL LIVES AND PARENTAL AUTHORITY

A statement by ASH UK refers to the recent Swedish study that we discussed in our French text below and urges smokers to stop smoking at home.

Following is an excerpt of their statement that you can read here:

‘’Research: Smoking linked to allergies

There is "consistent and strong" evidence that children exposed to secondhand smoke in early infancy have a higher risk of developing allergies, according to researchers.’’

As we pointed out in our French text, the relative risk factor of this study is 1,28. This is hardly what an epidemiologist would label ‘’strong evidence’’. As a matter of fact, a study so inconclusive, on any other non-politicized health issue, would have simply been dismissed; especially with the limitations of the study as reported by the authors of the study themselves, that you can read here.

''Limitations of the study include difficulty in distinguishing the effects of tobacco exposure in utero and postnatally; reliance on questionnaire data on children at age 2 months; possible disease-related or recall bias, or both; lack of objective assessments of smoke exposure; and possible uncontrolled confounding.''

ASH UK should explain to its readers and the population at large, that if the conclusions of this study represent ‘’strong’’ evidence, what is their criteria for weak evidence? Surely, parents and other concerned citizens would also like to be enlightened as to why childhood allergies have been constantly rising while smoking prevalence has been dramatically decreasing since the last 25 years. Childhood allergy epidemic on the rise worldwide Prevalence of childhood allergies increasing worldwide

And this folks, is a perfect example of what anti-tobacco uses as ‘’scientific’’ evidence to peddle their ideology and justify their intrusion into our personal lives.

Wednesday 19 December 2007

UN PEU DE SÉRIEUX S.V.P.

Il est aberrant de constater à quel point les medias et journalistes d’aujourd’hui n’ont, en grande majorité, aucun sens critique, ne font pratiquement aucune recherche et publient n’importe quoi à la hâte. Par surcroît, certains journalistes ont le culot de mettre la population en garde contre les ‘’journalistes improvisés’’ et ‘’blogueurs’’ de l’internet! Et bien, nous, comme citoyens et ‘’journalistes improvisés’’, risquons de rechercher la vérité derrière ‘’la grande nouvelle de l’heure’’ et la présenter sous un œil beaucoup plus critique et objectif que ces supposément professionnels du journalisme.

L’article qui suit a été puisé dans Agence France Presse et a paru dans Cyberpresse.

L’étude en question est mieux expliquée au medscape à l’adresse http://www.data-yard.net/10h3/ets_bs_allergy.pdf en anglais.

La conclusion qui nous a valu cette ‘’grande nouvelle de l’heure’’ digne de publication, est basée sur un facteur de risque tellement bas (1,28) que n’importe quelle autre étude sur un autre enjeu autre que les enjeux politisés comme le tabac, n’aurait même pas été rapportée en raison d’une conclusion basée sur un facteur de risque trop faible. En plus, les auteurs même de l’étude déclarent ceci (traduit librement de l’anglais Limitations of the study include difficulty in distinguishing the effects of tobacco exposure in utero and postnatally; reliance on questionnaire data on children at age 2 months; possible disease-related or recall bias, or both; lack of objective assessments of smoke exposure; and possible uncontrolled confounding.) : Les limitations de cette étude, incluent la difficulté de distinguer les effets à l’exposition du tabac in utero et postnatale ; la fiabilité des données du questionnaire sur les enfants à l’âge de 2 mois ; des possibles biais en ce qui a trait aux relations avec des maladies ou les biais de mémoire, ou les deux ; le manque d’une évaluation objective de l’exposition de la fumée, et la possibilité que certaines confusions n’ont pas été contrôlées.

Bravo pour le sérieux de l’étude ! Bravo pour le sérieux des journaux qui l’ont publiée !

Aussi, avant que les médias reprennent cette publication de Agence France Presse, ils auraient dû se servir de logique et poser des sérieuses questions sur le pourquoi que les allergies des enfants augmentent continuellement pendant que le tabagisme baisse à un rythme beaucoup plus rapide. Tout au moins ils auraient pu se référer à des nombreux articles que l’on trouve sur l’internet à ce sujet : Nos enfants, toujours plus allergiques? Une maladie en plein boom Childhood allergy epidemic on the rise worldwide Prevalence of childhood allergies increasing worldwide

Est-ce que quelqu’un voudrait s’aventurer à nous donner des explications logiques ?

Le tabagisme passif favoriserait le risque d'allergies chez l'enfant

Agence France-Presse

Paris

L'exposition à la fumée de cigarette dans les premiers mois de la vie favoriserait le risque pour l'enfant de développer des allergies, selon une étude suédoise publiée mardi en ligne par la revue spécialisée Thorax.

Le Dr Eva Lannero (Karolinska Institute, Stockholm) et ses collègues rappellent que l'exposition à la fumée de cigarette augmente le risque de maladie respiratoire chez les enfants.

Pour leur étude sur la sensibilisation allergique, ils ont analysé les réponses de plus de 4000 familles à des questionnaires sur les facteurs environnementaux auxquels avaient été exposés leur enfant avant et après la naissance et les symptômes allergiques (à 2 mois, un an, deux ans et quatre ans). Les facteurs environnementaux incluaient le tabagisme des parents, les animaux domestiques et les produits alimentaires.

Les chercheurs ont également réalisé sur quelque 2600 enfants, à l'âge de 4 ans, un dosage des anticorps IgE, dont un niveau élevé indique une sensibilisation aux allergènes.

Leurs travaux ont montré que l'exposition dans les premiers mois de la vie à la fumée de cigarette «peut être associée à un risque accru de sensibilisation allergique», indiquent-ils. Le tabagisme passif du petit enfant «augmente le risque de sensibilisation aux allergènes inhalés de l'environnement intérieur et aux allergènes alimentaires», précisent-ils.

Les chercheurs n'ont en revanche pas établi d'association manifeste entre le tabagisme de la femme enceinte et le risque de sensibilisation allergique de l'enfant.

NON AU TAUX D'ALCOOLÉMIE DE 0,05

Tel que nous l’avons exprimé dans nos commentaires du 18 novembre il y a certaines dispositions du projet de loi 42 avec lesquelles nous n’étions pas d’accord. Une de celles-là était la baisse du taux d’alcoolémie permissible à 0,05. Nous sommes donc heureux de constater que grâce aux partis de l’opposition et en particulier au député adéquiste de Blainville, Pierre Gingras, cette disposition du projet de loi n’ira pas de l’avant.

Nous nous permettons un commentaire en réponse à celui de la Ministre Boulet à l’effet que parmi les deux personnes qui mouraient quotidiennement au Québec sur la route, il y en avait qui avaient un taux d’alcoolémie entre 0,05 et 0,08 : L’affirmation de Mme Boulet est tout à fait gratuite. Il y en a aussi parmi ces personnes, qui ont 0 d’alcoolémie. Rien ne prouve que ce sont des taux d’alcoolémie aussi bas que 0,05 – 0,08 qui sont la cause de ce nombre d’accidents auxquels elle fait référence et que ces accidents n’auront pas lieu si ces personnes ont 0 ou 0,04 d'alcool dans le sang.

Pour ce qu’il est des autres dispositions du projet de loi.

Nous espérons sincèrement que l’adoption de photos radar n’ouvrira pas la porte à leur utilisation de plus en plus accrue dans nos vies. C’est un enjeu qu’il faut surveiller de très près et réagir vivement si l’on constate le moindre signe d’abus.

Nous sommes très désolés pour la dépense que les nouveaux conducteurs encourront avec le retour des cours de conduite obligatoires. Désolés également pour les utilisateurs de cellulaire responsables. Voir notre opinion du 18 novembre .

Heureux de constater que des mesures sévères seront adoptées contre les récidivistes et les grands excès de vitesse.

Québec doit renoncer à imposer la norme du 0,05

Les Québécois pourront continuer comme avant de prendre un verre ou deux avant de prendre le volant, et ce, en toute légalité.

Mais ils devront laisser le cellulaire bien rangé lorsqu'ils conduisent et surveiller de près les radars photos.

Faute d'avoir obtenu l'appui des deux partis d'opposition, la ministre des Transports, Julie Boulet, a dû renoncer, mardi, à abaisser à 0,05 mg - au lieu de 0,08 mg - la norme permise d'alcool par 100 ml de sang, pour conduire un véhicule automobile.

Ainsi, le projet de loi 42 défendu par la ministre Boulet se trouve amputé d'un de ses aspects les plus contraignants imaginés par Québec pour améliorer son bilan de sécurité routière.

Le Québec demeurera donc la seule province canadienne à maintenir la norme du 0,08, au lieu de celle plus coercitive du 0,05.

Le projet de loi 42, un des plus controversés de la présente session parlementaire, a franchi mardi soir l'étape de l'étude article par article. Normalement, après avoir perdu quelques plumes, il devrait être adopté mercredi.

Dès le début de l'étude du projet de loi, péquistes et adéquistes avaient exprimé des réserves par rapport au volet du projet de loi touchant le taux d'alcoolémie.

Ils jugeaient que Québec s'attaquait à la mauvaise cible et aurait dû s'en prendre plutôt aux récidivistes de l'alcool au volant et laisser en paix les buveurs sociaux.

En désespoir de cause, craignant que son projet de loi ne meure au feuilleton, la ministre Boulet avait présenté un amendement vendredi prévoyant reporter de deux ans - de 2008 à 2010 - l'application de la loi. Mais cette ultime concession a été rejetée par les deux partis d'opposition.

Dans ses remarques de clôture, la ministre Boulet s'est montrée «extrêmement déçue» de constater que les articles relatifs au taux d'alcoolémie au volant ne passaient pas la rampe.

«Pour nous, chaque vie humaine compte», a-t-elle dit, en rappelant qu'en 2006 deux personnes étaient mortes chaque jour sur les routes du Québec et que parmi elles certaines avaient dans le sang entre 0,05 et 0,08 mg d'alcool par 100 ml de sang.

Les facultés affaiblies au volant sont reliées à 200 décès par année au Québec.

La ministre s'en est prise particulièrement au porte-parole de l'opposition officielle, le député adéquiste de Blainville, Pierre Gingras, qui contestait trois mesures majeures du projet de loi: la réduction du taux d'alcool permis, les radars photos et l'interdiction du cellulaire.

La majorité des groupes entendus en commission parlementaire étaient en faveur d'un resserrement des normes relatives à l'alcool au volant, a affirmé la ministre.

Parmi les opposants, figuraient les tenanciers de bars et les restaurateurs.

S'il avait été adopté tel que présenté, le projet de loi aurait eu pour effet de faire perdre au contrevenant son permis de conduire pendant 24 heures.

«Nous, on y croyait», a dit Mme Boulet, dans ses remarques finales.

Les autres volets du projet de loi ont été mieux reçus par l'un ou l'autre des partis d'opposition et ont donc pu être adoptés.

A compter d'avril 2008, le cellulaire au volant serait donc interdit, mais le dispositif mains libres demeurerait permis.

Pour réduire la vitesse, Québec mènera par ailleurs des projets pilotes de radars photos, dans une quinzaine de villes.

Le projet de loi 42 modifie le Code de la sécurité routière et le Règlement sur les points d'inaptitude.

Le montant des amendes sera revu à la hausse - voire doublera -, de même que la possibilité de perdre des points d'inaptitude en cas d'excès de vitesse.

Les grands excès de vitesse seront particulièrement réprimés.

Par exemple, un conducteur roulant à 96 kilomètres dans une zone de 50 km-h se verra imposer une amende de 480 $ en plus de perdre 10 points d'inaptitude.

Pour les jeunes conducteurs, une telle infraction entraînerait la révocation du permis de conduire puisque le projet de loi prévoit limiter à 8 - au lieu de 15 - le nombre de points d'inaptitude pour les automobilistes de 23 ans et moins.

Pour tous les nouveaux conducteurs, le cours de conduite redevient obligatoire et l'accès au permis devient graduel.

De plus, les limiteurs de vitesse fixés à 105 km-h deviennent obligatoires pour les véhicules lourds.

Saturday 15 December 2007

HYGIÉNISME MORAL, PURITANISME D'ÉTAT, OU LOBBIES INDUSTRIELS

Voici un appel de s'impliquer dans le débat qui nous parvient de deux scientifiques français qui dénoncent la répression à laquelle les citoyens qui fument ou boivent sont soumis. Nous encourageons tous nos membres et visiteurs d’exprimer leur opinion en écrivant aux adresses fournies par ces deux intervenants de la santé publique en France et de partager ce document avec le plus grand nombre de citoyens possible.


Alcool, tabac. Gare au pavé de l'ours
Hygiénisme moral, puritanisme d'Etat, ou lobbies industriels ?
Un appel à réagir
19 Novembre 2007
Guy CARO, Robert MOLIMARD*

Alcool, tabac. Gare au pavé de l'ours
Hygiénisme moral, puritanisme d'Etat, ou lobbies industriels ?
Un appel à réagir
19 Novembre 2007
Guy CARO*, Robert MOLIMARD**

L'enfer est pavé de bonnes intentions. Cirrhose du foie, cancer du poumon, delirium tremens, accidents de la route, infarctus…, qui ne souhaiterait voir alléger la charge que l'alcool et le tabac font peser sur les individus et la société ? Mais quel démon nous fait donc abandonner tout sens critique, et emboîter le pas aux cow-boys puritains d'outre atlantique qui n'ont rien appris du passé ?

Depuis la nuit des temps, l'Homme a découvert les boissons fermentées. Les ligues de vertu et les prohibitions musclées n'ont pu les éradiquer. Ces politiques, que leurs effets pervers avaient fait abandonner, reviennent en force. L'histoire du tabac est plus récente. En moins d'un siècle après la découverte de COLOMB, la plante américaine a gagné le monde entier, uniquement par le bouche à oreille. Ni presse, ni radio, ni télévision n'étaient alors là pour en faire la publicité. Pas d'industrie du tabac pour le promouvoir. Mieux, en Turquie Amurat IV coupait le nez des priseurs et décapitait les récidivistes. Urbain VII les excommuniait. Même féroce, la répression n'a pas endigué l'épidémie. Evoquant la possible suppression du vin et du tabac, Alexandre Dumas fils écrivait: "il n'y faut point songer. Tous nos articles et toutes les sociétés de tempérance du monde n'y feront rien. Le phylloxera lui-même y a renoncé. On n'a jamais fait autant de vin que depuis que la vigne n'en produit plus, et l'on n'a jamais tant fumé que depuis que les cigares ordinaires sont infumables et que les bons cigares sont hors de prix". .

Une telle puissance de pénétration de ces produits dans les sociétés les plus diverses, l'énorme sacrifice financier qu'y consentent les plus pauvres ont un sens. Ils témoignent de leur rôle majeur dans l'équilibre des individus et l'harmonie de la société. Evidemment nous, médecins, avons à lutter contre l'ivresse aiguë à l'anglo-saxonne, l'ivrogne qui rentre, bat sa femme et casse tout, contre l'intoxication régulière et massive qui détruit le foie et le cerveau. Mais pourquoi partir en guerre contre ce qui peut détendre après un stress, cette légère gaité pimentant les jours de fête, ou les plaisirs subtils de la conjonction des arômes des plats et des vins qui fait notre fond culturel français? Le tabac est plus dur. Une grande majorité de fumeurs ne peut se limiter à une consommation hédonique et festive. Bien qu'il ne perturbe pas le fonctionnement du cerveau, au contraire, le tabac donne hélas le cancer et l'infarctus. Mais aussi combien de fumeurs plongent dans une dépression profonde dès qu'ils arrêtent, dont ils ressortent en refumant. Les schizophrènes y trouvent une automédication. Il augmente la vigilance, stimule, détend. Comme l'alcool et le café, il noue le lien social. Il faudrait garder les bénéfices, en limitant les risques.

Mais c'est là que tombent les masques. L'arme absolue contre le tabagisme passif, prétexte à cette prohibition généralisée, existe. Sucer du tabac, comme les suédois, ne fait pas de fumée, ne gêne pas les voisins, ne cause pas d'incendies. Qui plus est, leur "snus" ne fait pas de cancers du poumon, de bronchites chroniques, pas d'artérites et d'infarctus. Les meilleurs experts disent que cette façon d'utiliser le tabac diminuerait de 98% les risques encourus. Tout médecin, tout responsable de santé publique devrait donc pousser les fumeurs à au moins abandonner leur cigarette pour un tabac moins dangereux pour tous, et l'Europe à lever la stupide et néfaste interdiction de sa vente, à laquelle échappe la Suède. Mais, toujours au nom de la santé publique, qui cache certainement mal de sordides intérêts commerciaux, les mêmes activistes puritains s'y opposent, ignorant les preuves épidémiologiques et suscitant des travaux scientifiques pour lui trouver un danger résiduel justifiant le maintien de l'interdit.

Interdictions, taxes prohibitives, contrôles sont source de résurgences malsaines, contrebande, contrefaçon, produits frelatés, petite délinquance et grande criminalité. Ils imposent des contraintes pas toujours réellement justifiées, injustement pénalisantes pour la grande partie de la population qui sait boire avec discernement et comprenait peu à peu qu'il n'est pas correct d'enfumer son voisin. Et l'on pousse toujours plus loin la chasse à la fumée. En Californie, on ne peut plus fumer dans la rue ou dans les parcs de Calabasas (sauf au supermarché!!). Ailleurs, une femme est condamnée à ne pas fumer dans son jardin, on interdit de fumer en voiture, chez soi sur son balcon ou si le voisin sent l'odeur de tabac qui, passant sous les portes, a traversé le palier. Certains proposent même d'enlever ses enfants à qui fume à la maison, l'assimilant à un "child abuser" (pédophile)! Les schizophrènes qui ne peuvent sortir de l'hôpital sont de fait interdits de fumer. De même en prison: double peine. Et aux USA, l'interdiction de fumer dans les couloirs de la mort? Plus de dernière cigarette et de verre de rhum? C'est le retour à la barbarie.

Les "Bar-Tabac" ont raison. Il est faux que l'on risque sa vie en y pénétrant une minute pour acheter son journal. Personne n'est obligé d'aller s'accouder à un comptoir pour refaire le monde. Il est vrai que les liens sociaux tissés en ces lieux sont irremplaçables, quand l'individualisme moderne isole tant de gens devant leur télévision. L'interdiction d'y fumer est contestée, et contestable, notamment dans des régions comme la Bretagne où des risques de fermetures peuvent affaiblir le lien social, l'animation culturelle et la convivialité de territoires ruraux et de quartiers urbains.

Quand nous parlons de "convivialité", c'est dans un sens très précis. Le mot signifie "vivre ensemble" puis "invité d'un repas". C'est être ensemble, avec des échanges chaleureux entre membres d'un groupe, notamment dans les moments et les lieux des repas. On peut fumer si les conditions s'y prêtent, ou s'en abstenir. On peut boire ou pas, des boissons alcoolisées ou non, mais dans le respect de la différence de l'autre. Nul ne se sentira culpabilisé s'il fume dans le respect de l'autre, ou, s'il boit de l'eau, stigmatisé et incité à "prendre un verre".
Les fumeurs étaient allés trop loin. L'inconfort seul qu'ils infligent à leur entourage justifie les interdictions de fumer dans des lieux collectifs, de travail. Il est impératif qu'on ne fume pas dans les établissements d'éducation, où l'on doit apprendre la liberté, pas l'esclavage. Déjà, depuis la loi Evin, on ne fumait plus dans les réunions, dans les trains, les avions. Fallait-il en rajouter? Pour faire passer la pilule, on brandit les risques encourus par le disk-jockey ou le barman. Mais ils connaissaient les risques du métier avant de le choisir. Les pompiers exigeraient-ils de ne pas être exposés au feu, les militaires aux balles? Faut-il aller si loin au nom d'un stupide "principe de précaution" qui voudrait qu'on interdise immédiatement le foot, l'alpinisme et le vélo, voire de traverser les rues. On ment sur les risques que la fumée des autres fait courir aux non-fumeurs.. L'enquête européenne (Lifting the smokescreen) qui lui attribue près de 6000 décès en France, a été capitale pour obtenir la généralisation de l'interdiction. C'est pourtant une véritable escroquerie, puisque elle y inclut 5000 vrais fumeurs actifs, sous prétexte qu'ils respirent l'air pollué de la pièce où ils fument! On change la définition même du tabagisme passif, ce qui aurait dû soulever un tollé de la part des "scientifiques". Mais c'est "pour la bonne cause", qui justifie des moyens qui devraient la discréditer.

Cela commence doucement. Pour protéger les enfants, on supprime à Lucky Luke sa cigarette, pour la remplacer par de l'herbe. Les enfants comprennent, ils passent au cannabis! Qui pourtant a toujours été interdit, sans publicité, et cher. On enlève sa cigarette à Clint Eastwood, …mais on lui laisse son flingue. Quel symbole! Comme on faisait disparaître Trotsky des photos officielles, on gomme la cigarette de Jean Paul Sartre, et ainsi le rôle du café de Flore ou des Deux Magots. Crime culturel.

Mais est-ce efficace? On se réjouit de la baisse à 29% du pourcentage de fumeurs relevée par l'enquête INSEE de 2003, on transforme en "nombre de vies sauvées". Mais on passe sous silence les résultats de l'Eurobarometer la même année, qui enregistre une hausse à 44%. On ne se questionne pas sur ces discordances. La protection des jeunes est la tarte à la crème, et leur comportement de plus en plus préoccupant, qu'il s'agisse d'alcool ou de tabac, "Il faudrait qu'ils ne commencent pas". Ce serait aller à l'encontre de leur curiosité, de leur instinct de découverte. Face à la diversité et à la complexité des manières de boire et de fumer, les discours et pratiques dominants, publics ou privés, les programmes de prévention sont d'évidence inadaptés, souvent inefficaces et même porteurs d'effets pervers. Sans évaluation réelle du poids de leurs conséquences négatives par rapport à leur bénéfice, on réclame sans cesse de nouvelles augmentations de prix du tabac, qui enfoncent les précaires dans la pauvreté et remplissent les restaurants du cœur.

Le calme précède souvent la tempête. Le mur de Berlin semblait éternellement figer une société réprimée. La vraie liberté est dans la recherche des solutions dans un débat démocratique non biaisé, pas dans l'anarchie qui suit les révoltes.

Nous lançons un appel solennel à tous ceux qui voudraient voir aborder enfin les graves problèmes de l'alcool et du tabac avec une vision à la fois réellement scientifique et humaniste, pour leur apporter des solutions efficaces, et non de la poudre aux yeux. Car la véritable victime du tabac est le fumeur, comme l'ivrogne celle de l'alcool. Il serait urgent qu'ils cessent de consommer, ou adoptent des formes d'usage moins dangereuses. Il faudrait les aider, on les enfonce. Il est scandaleux que la répression soit la seule formule retenue, quand toute l'histoire du monde prouve qu'elle est inefficace et conduit fatalement à un rejet. Il serait temps que cesse la censure de toute voix contradictoire et que s'instaure un véritable débat. Il est scandaleux qu'aucune équipe scientifique au monde ne soit consacrée à la recherche sur le tabac, et que celle sur l'alcool ne soit pas à la hauteur des enjeux. Il est scandaleux que l'argent public qui pourrait susciter de tels travaux soit gaspillé pour compenser les dégâts sociaux et commerciaux provoqués par une augmentation de prix, dont les effets pervers sont patents et les bénéfices spécifiques non prouvés. Il est scandaleux que la conséquence directe de cette politique répressive, derrière laquelle on sent poindre la puissance de certains lobbies, soit le pillage de la Sécurité Sociale. Scandaleux qu'on lui fasse offrir à tout fumeur des médicaments guère plus actifs qu'un placebo, contre la règle qui lui interdit de rembourser ceux dont on fait la publicité dans les medias, quand nous devrions financer des recherches et des approches essentiellement basées sur des modifications psychologiques et culturelles.

Appel

La politique actuelle à l'égard de l'alcool et du tabac va à l'encontre des traditions françaises de liberté et de convivialité. Sous prétexte de santé publique, elle exprime une idéologie puritaine, prohibitionniste, totalitaire, cachant mal des conflits d'intérêts. Essentiellement répressive, elle n'a pas démontré son efficacité, surtout chez les jeunes. Elle ne prend pas en compte ses effets pervers, souvent délibérément cachés. Elle censure l'expression d'opinions contraires, refusant le débat démocratique qui permettrait de trouver les meilleures solutions adaptées à notre pays et à ses caractéristiques culturelles régionales.
Nous appelons à s'exprimer et à se manifester dans ce débat, au niveau des régions et au niveau national :
- les professionnels de santé
- les chercheurs et enseignants des disciplines socio-culturelles
- les producteurs et distributeurs de boissons alcoolisées et de tabac, cafés, restaurants, bars-tabacs
- les journalistes et responsables des médias
- les artistes, créateurs, acteurs et animateurs sociaux et culturels
Pour :
1 – Etudier et informer
Contribuer à mieux connaître et faire connaître les faits, analyses, études et statistiques qui mettent en question les discours officiels "sanitairement corrects". Rechercher et dévoiler les conflits d'intérêt qui les sous-tendent.
2 – Innover, expérimenter, évaluer, diffuser
Mettre leurs compétences scientifiques, médicales, culturelles, politiques au service de la recherche et d'évaluation, au niveau régional et national, de solutions humaines et efficaces aux problèmes posés par l'alcool et le tabac, et de leur diffusion.

Pour se joindre à cet appel
Si vous vous sentez concerné par cet appel,
Si vous estimez pouvoir être utile dans un groupe de réflexion et d'action pour réagir dans le sens défini dans le présent appel,
vous pouvez prendre contact avec :
Pr Guy CARO, 40 B rue du Docteur LEON 35740 PACÉ
Pr Robert MOLIMARD r.molimard@tabacologie.fr




*Guy CARO : Je suis médecin-psychiatre, alcoologue et enseignant-chercheur à Rennes.
Coresponsable, avec un chercheur CNRS, Yvon Bertrand, d'une recherche interdisciplinaire sur "Alcoolisme et Bretagne" de 1974 à 1977. A partir de 1981, j'ai animé une recherche-appliquée sur "Manière de boire et problèmes d'alcool" associant des activités de thérapeutique, de formation initiale et continue et de prévention des problèmes d'alcool en milieu scolaire, en sécurité routière, en entreprise.
J'ai été professeur, fondateur et coresponsable du laboratoire de recherche "Alimentation – Breuvages – Cultures" à l'Ecole Supérieure de Commerce de Rennes, de 1999 à 2005.
Principaux ouvrages : "De l'alcoolisme au bien boire" dirigé avec Edgar Morin, Ed. L'Harmattan, Paris, 1990 ; "Aspects socio-culturels de l'usage et de l'abus d'alcool et stratégies de prévention par l'éducation. Interdire, diaboliser ou apprivoiser l'alcool ? Ed. U.N.E.S.C.O., Paris, 1995. Traduction en anglais et espagnol ; "De l'alcoolisme au savoir-boire". Ed. L'Harmattan, 2006, 2ème édition 2007.



*Robert MOLIMARD : Je suis professeur Honoraire de physiologie à la Faculté de Médecine Paris-Sud. Ancien Chef de service de Médecine Interne à l'Hôpital Max Fourestier à Nanterre, je me suis consacré à la prise en charge des fumeurs et, dans mon laboratoire, à l'étude expérimentale de la dépendance au tabac.. J'ai fondé en 1983 la première société savante destinée à promouvoir la recherche scientifique sur le tabac et le tabagisme, et ai forgé pour elle le mot de "Tabacologie". Je l'ai présidée jusqu'à la disparition de la "Société de Tabacologie" en 2004. En 1986, j'ai créé le premier enseignement universitaire sur le tabac. A 80 ans, je continue à organiser ce "Diplôme Interuniversitaire de Tabacologie Paris 11/Paris 12", qui, avec près de 1000 diplômés, a jusqu'ici formé la grande majorité des tabacologues français.
J'ai fait part de son expérience dans un ouvrage, "La Fume " (2003), et donné mes conseils aux fumeurs dans le "Petit Manuel de Défume" (2007), publiés aux éditions SIDES:

Déclaration de conflits d'intérêts : Le décret n°2007-454 du 25 mars 2007 faisant injonction aux membres des professions de santé de déclarer leurs liens éventuels , nous déclarons sur l'honneur n'avoir aucun lien d'intérêt avec les industries et entreprises pharmaceutiques, tababagières ou alcoolières, et n'en tirer aucun avantage personnel..

CMA ENCOURAGES A CANADA-WIDE BAN ON SMOKING IN CARS CARRYING CHILDREN

CMA Encourages a Canada-Wide Ban on Smoking in Cars Carrying Children is the title of the press release that you can read here.

As long time observers of the anti-smoking modus operandi, we suspected that the town of Wolfville, N.S. that banned smoking in cars with children, was implemented in order to set a precedent for the anti-smoking cartel that would open the door to a new phase of anti-smoking -- that of our cars, eventually and quickly to be followed by a ban in our homes.

Smoking in the presence of children is in no way, means or form to be considred parental neglect or abuse unless the child has a condition that second hand smoke can aggravate. Please read what Dr. Michael Siegel says on this subject
here. Risk does not automatically mean harm, especially when the risk factors are hardly at levels where cause can be inferred and all confounding factors can be dismissed. Epidemiology is too subjective, biased and inaccurate, for any legislation to be based on its weak and inconsistent conclusions. Case in point, the WHO’s biggest and most extensive study (Bofetta et al 1998) surprisingly found that second hand smoke protects children from lung cancer. Should we base legislation on this allegedly serious ‘’scientific’’ study and force all parents to smoke in the presence of children to save them from lung cancer?

Who then better than the parent, under the advice of the child’s pediatrician, knows best when a situation aggravates their child's condition and when it doesn’t? One could argue that some parents are negligent and could care less about their child’s medical condition and we agree that unfortunately such parents do exist -- thankfully in small numbers -- and by all means these children should be protected from this type of parental neglect. However, the fact is that there are laws already in place to protect children from parental neglect and abuse and it is those laws that should be enforced rigorously instead of wasting our already deficient human and financial resources to put ‘’feel good’’ laws in place that would not only be very difficult and expensive to enforce, but that would target all parents when in fact it is the few irresponsible ones that should be targeted.

Let’s not forget that if we’re going to legislate smoking behavior in order to save the children from their parents, we would have to review many risky habits that we allow our children to be subjected to, and legislate them in the same way, since they are all decisions parents make that pose a risk to their children. Such risky habits would include taking the child outside during smog alerts, driving in poor weather or in poor visibility conditions with a child, taking the child outdoors during mosquito season, caring for the child while we are afflicted with a viral or infectious disease, lighting candles, burning incense, lighting a fireplace in the presence of a child, the list is long and endless. The fact that we don't, is clear proof that these anti-smoking laws have absolutely nothing to do with children's health and everything to do with control, coercion and especially financial interests. Even the most caring parents take some type of risk while a child is in their custody and under their authority and that is perfectly acceptable. Why should it be any different when it comes to smokers to the point that special legislation is required?

If the citizens of this country keep bending to these manipulative campaigns that use children to appeal to our emotions, there really is no telling, depending on the activist agenda ‘’du jour’’, when government bureaucrats will be knocking on our door to inspect what we’re serving our children for breakfast and if the TV set is on a channel appropriate for their age.

Smoking bans in cars with children are peddled by the pharmaceutically financed anti-smoking cartel for the sole purpose of de-normalizing smokers and further turning them into social pariahs who should be ruthlessly shamed into quitting, hopefully with the help of their pharmaceutical products. It is time citizens of all provinces and countries begin to see clearly through these immoral and unethical tactics brought on by anti-smoking organizations eager to satisfy their corporate donors -- Big Pharma.