Saturday 17 May 2008

POURQUOI TANT D'INTRANSIGEANCE DE LA PART DE NOS ÉLUS ?

Qu’on soit pour, qu’on soit contre, ou qu’on soit neutre face aux OGM (organismes génétiquement modifiés), le fait demeure qu’il y a bel et bien un débat de société quant aux risques des OGM sur la santé. Pourtant, malgré que Santé Canada favorise une position très prudente lorsqu’il s’agit d’autres facteurs de risque petits ou grands, l’agence demeure inflexible devant l’étiquetage de ces produits. Position qui suscite des interrogations justifiées de la part des lobbies, qui exigent tout simplement que la population soit informée sur les produits qu’elle consomme.

Nous estimons que d’informer la population n’est pas une demande exagérée de la part de ces lobbies et nous sommes tout à fait en faveur d’un étiquetage qui permettrait aux citoyens de faire leurs propres choix d’alimentation. Pourquoi tant d’intransigeance de la part de nos élus d'autant plus que selon l’article qui suit, Santé Canada ne conduit même pas ses propres études et se fie uniquement sur ce que Monsanto rapporte ?

Nos élus complices
Le Journal de Montréal

«En lisant Le Monde selon Monsanto, les gens vont comprendre pourquoi le projet de loi sur l'étiquetage obligatoire des OGM a été balayé au Canada alors que 90% de la population le demande», soutient Éric Darier de Greenpeace.

Environ 70 % des aliments transformés que l'on retrouve sur les tablettes des supermarchés canadiens pourraient contenir des OGM, selon Greenpeace.

Mais les consommateurs n'ont pas l'option de choisir puisque l'étiquetage obligatoire des OGM a été refusé la semaine dernière par les parlementaires canadiens.

Pas d'études indépendantes

Pour Éric Darier et la chercheuse Louise Vandelac, il s'agit d'un véritable scandale.

«C'est honteux de soutenir des grandes entreprises au détriment du droit vital des Canadiens de savoir ce qui se trouve dans leur assiette», affirme Mme Vandelac.

Leur inquiétude est d'autant plus vive qu'aucune étude indépendante ou contre-expertise n'a été réalisée sur les OGM.

En se basant sur le principe «d'équivalence substantielle», Santé Canada ne teste pas les produits OGM dans ses laboratoires, mais se limite à évaluer les études fournies par Monsanto elle-même.

Rigueur

«La population a une trop grande confiance dans les instances de réglementation qui jouent le jeu de Monsanto», déplore l'auteure du Monde selon Monsanto, Marie-Monique Robin.

Interrogé par le Journal, Santé Canada avoue du bout des lèvres qu'il se limite à faire une revue des données scientifiques livrées par Monsanto, mais affirme qu'il s'agit d'une méthode reconnue et que «les exigences de Santé Canada sont extrêmement rigoureuses».

Les OGM au Québec

Les 2/3 des aliments transformés sur le marché contiendraient des OGM.
48 % du maïs cultivé serait ensemencé OGM (234 000 hectares).
49 % du soja cultivé serait ensemencé OGM (84 500 hectares).
30 % des champs cultivés seraient ensemencés OGM.
La seule fonction des OGM sur le marché présentement est de résister aux herbicides.

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