Une fois de plus nous sommes tout à fait en accord avec le point de vue de Marie-Claude Lortie chroniqueuse à LaPresse, en matière d’alimentation.
Dans son article 10 résolutions alimentaires elle fait preuve de beaucoup de sagesse lorsqu’elle nous rappelle que manger est une question de plaisir et de s’en priver en s’empêchant de manger des choses qu’on aime ou bien suivre un régime pour maigrir, est assurément plus néfaste pour notre organisme qui finit par répondre d’une façon tout à fait contraire à ce qu’on a tenté d'obtenir à raison de grands sacrifices.
Manger pour se délecter le palet ou pour satisfaire une petite fringale qu’importe l’heure de la journée, n’a rien de mauvais en soi pourvu qu'on ne verse pas dans les excès au-delà de notre point de satiété. Ce qui est en fait néfaste est de stresser et de se culpabiliser à chaque fois qu’on va à l’encontre des 1001 conseils de la santé publique, des bien-pensants, des diététistes et des nutritionnistes gurus de l’heure. Pourtant, il n’y a pas pire que le stress pour la santé selon bon nombre d’experts crédibles.
Avec beaucoup de nuance, Mme Lortie nous conseille de simplement écouter notre corps lorsqu’il nous parle, lorsqu’il nous signale la faim, la non-faim, ses envies, ses caprices. Il n'est aucunement nécessaire de manger religieusement nos trois repas par jour lorsqu’on n’a pas faim. Heureusement, il n’y a pas de loi qui nous dicte qu’on doit manger un tel repas à une telle heure. On ne commet aucun péché mortel si on laisse un peu de nourriture dans notre assiette lorsqu’on a atteint notre point de satiété.
La population n’a jamais été autant bombardée d'informations sur les valeurs nutritives des aliments, la dangerosité de certains, les vertus de certains autres, le nombre de calories, de gras, de glucides, de protéines…et pourtant si on se fie sur l’avis des experts, on n’a jamais été aussi mal en point. Serait-ce que plus on en sait, moins on en gagne? La réponse se trouverait-t-elle précisément en ce qu’on n’est pas assez à l’écoute des besoins de notre propre corps et trop à l’écoute des formules de santé conçues pour la collectivité mais qui ne répondent pas aux besoins propres à nous ? À en croire les données du sondage Léger sur le nombre de personnes qui se préoccupent de leurs poids avant tout autre état de santé, force est de constater que la campagne anti-obésité a malheureusement une trop grande influence sur nos vies. Ils ont réussit à nous inculquer à coups de millions en campagnes publicitaires, qu'obésité égale nécessairement maladie. Il est grand temps qu'on arrête d'associer automatiquement surplus de poids avec mauvaise santé. On peut tout autant faire de l'embonpoint et être en santé qu'être mince et malade !