En grand titre dans le Cyberpresse de ce matin rien de moins que :
Les enfants rendus accros à la nicotine par leurs parents
Tout un titre accusateur pour une étude qu’en toute évidence a été conçue dans un seul et unique but comme la conclusion même de l’étude nous indique :
Conclusion
SHS exposure in motor vehicles may be associated with ND symptoms among young never-smokers. If replicated, this finding provides support for interventions that promote non-smoking in motor vehicles.
Ou plus simplement dit dans l’article de M. Perreault : (…) le Dr Bélanger estime que l'étude est une preuve de la nécessité des lois interdisant aux parents de fumer en voiture en présence de leurs enfants, comme c'est le cas en Nouvelle-Écosse.
Hormis le fait que la simple logique dicte que si la fumée secondaire des parents rendaient les enfants accros à la nicotine, le tabagisme n’aurait jamais baissé au point qu’il a baissé dans les dernières 25 années puisque jadis presque tous les enfants étaient exposés à la fumée, examinons l’étude comme tel.
Primo : Tout comme la majorité des études épidémiologiques, celle-ci est basée sur les réponses à un questionnaire soumis à un certain nombre de sujets. Dans le cas présent les sujets avaient entre 10 et 12 ans. Or, il serait intéressant de prendre connaissance des questions qui ont été posées. À quel point est-ce que les réponses recherchées ont été suggérées dans la formulation des questions ? Peut-on qualifier de ‘’science’’ le résultat d’une étude basée sur les réponses de quelques jeunes enfants endoctrinés d’avance contre la cigarette qui en plus risquent d’être biaisés par le simple fait qu’ils n’aiment peut-être pas l’odeur de la fumée ? Pas très sérieux comme étude, vous en conviendrez.
Secundo : A-t-on jeté un coup d’œil aux facteurs de risque mentionnés dans l’étude avant de colporter en grand titres des accusations envers les parents fumeurs ? Si non, il aurait sûrement été utile de le faire :
Results
Sixty-nine of 1488 never-smokers (5%) reported one or more ND symptom. After controlling for sibling and peer smoking, and susceptibility to initiating smoking, exposure to SHS in a motor vehicle was independently associated with ND symptoms (OR, 95% CI = 1.2, 1.0–1.4). The OR for number of persons who smoke inside the home was 1.1 (0.9–1.4).
Soixante neuf des 1488 enfants questionnés ont rapporté un ou plusieurs symptômes de dépendance, qui se traduit en facteur de risque de 1.0 – 1.4 or une moyenne de 1.2 pour la fumée dans la voiture, comparé à 0.9 – 1.4 or une moyenne de 1.1 pour la fumée à la maison.
Partant du principe épidémiologique que 1 représente la neutralité, ces facteurs de risque sont tellement bas, voire même totalement sans conséquence, qui peuvent être attribués tout à fait au hasard surtout qu’ils proviennent des réponses des enfants aussi jeunes que 10 à 12 ans !
D’ailleurs la conclusion elle-même stipule que ces résultats doivent être répétés lors d’autres études avant d’en tirer des conclusions.
Un peu de nuance et de recherche s’il vous plaît M. Perreault avant d’envoyer des accusations aux parents fumeurs, en grand titre en plus !
The Center for Tobacco Control Research and Education at UCSF is Not Sure
Smoking is Any More Hazardous than Vaping
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I recently read an article written by the director of the Center for
Tobacco Control Research and Education at UCSF. What struck me most was the
article'...
3 hours ago
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