Tuesday, 20 November 2007

LA FORCE DU MARKETING SOCIAL

Qu’est-ce qu’une histoire sur les blondes vient faire dans ce site, certains demanderont et avec raison.

Cette histoire a été choisie pour illustrer l’influence du marketing social sur le comportement humain. Parce-que l’étude ne semble pas être biaisée par un intérêt pécuniaire ou autre, elle mérite notre attention.

La notion que la blonde est moins intelligente, qui nous a été inculquée par le comportement stratégiquement voulu de certaines célébrités blondes et les blagues de ‘’blonde’’ qui circulent depuis des années, ont fini par affecter le comportement des hommes envers les femmes aux cheveux blonds, malgré que la majorité de ces hommes n’y croit sûrement pas.


Imaginons maintenant comment que l’influence du marketing social agressif et insistant qui, contrairement aux histoires de blondes, vise des buts moins rigolos -- ici on parle des fumeurs, des obèses, des drogués, des minorités visibles, religieuses et autres -- peut changer nos comportements et relations avec nos semblables. Lorsque ce marketing social est utilisé par des forces qui n’ont aucune éthique ou intégrité, il devient une vraie menace. Spéculer sur les résultats qui peuvent en découler, nous donne des frissons dans le dos.

Des efforts constants pour rester vigilants et conscients afin de vivre et agir selon nos croyances et convictions, est le seul antidote aux méfaits d’un marketing social mal intentionné.

ÉTUDE

La blonde rend l'homme stupide

Brigitte McCann
Le Journal de Montréal

Le stéréotype de la blonde stupide (dumb blonde) véhiculé par les Pamela Anderson, Jessica Simpson, Paris Hilton et autres starlettes de Hollywood aurait un impact réel sur le... quotient intellectuel des hommes.

Une nouvelle étude publiée par le très sérieux Journal of Experimental Social Psychology révèle que les hommes ont bel et bien leurs «minutes blondes» en présence de femmes à la tignasse pâle.

Selon l'étude, intitulée Blonde Like Me, ils abaissent d'instinct leurs capacités mentales lorsque exposés à des femmes blondes. Et ce, parce qu'ils se croient en présence de personnes moins intelligentes.

«Ça ne m'étonne pas, dans le fond», a indiqué la blonde comédienne Danielle Ouimet lorsque invitée à réagir à l'étude, hier.

«Ça m'est arrivé de remarquer que les hommes ont tendance à parler moins vite et à s'expliquer plus longuement lorsqu'ils s'adressent à une blonde, affirme-telle. Je connais très peu de personnes qui résistent à parler «en enfant» à un enfant. C'est le même principe.»

La force des stéréotypes

Non, cette étude n'est pas une blague, parole d'un de ses auteurs lui-même.

«Je n'ai pas d'intérêt intrinsèque pour le stéréotype des blondes», m'indiquait hier l'auteur en question, le professeur Thierry Meyer, de l'Université Paris X Nanterre. Il cherchait plutôt à démontrer la force des stéréotypes sur le comportement humain.

Je vous résume. Dans le cadre de l'étude, des hommes recrutés au hasard ont été soumis à des tests de connaissances générales. Certains l'ont fait en personne, après avoir été recrutés dans la rue. D'autres se sont exécutés en ligne. Ceux que les chercheurs avaient d'abord exposés à une vingtaine d'images de reines de beauté blondes ont obtenu de moins bons résultats que ceux qu'on avait soustraits à ce traitement.

Conclusion des chercheurs: les femmes blondes personnifient un stéréotype de stupidité qui peut influencer les hommes à être moins allumés qu'à leur habitude.

Pénélope McQuade

Difficile à croire? Pas pour la (fausse) blonde Pénélope McQuade, animatrice du magazine sur le showbiz québécois Star Système. «Ça ne m'étonne pas», dit-elle, comme Danielle Ouimet. La journaliste, qui côtoie les stars, croit que des hommes peuvent «perdre leurs moyens et leurs capacités intellectuelles» devant une blonde qui a tout du stéréotype (beauté, sex-appeal, etc.).

Mais d'après elle, ce serait davantage une question de testostérone. «Peut-être que les cellules du cerveau déménagent au pénis», dit l'animatrice d'un ton sérieux.

Elle-même est convaincue que ses longs cheveux blond platine ont nui à sa crédibilité à ses débuts en télé, à l'âge de 22 ans. «Mes boss avaient du mal à croire en mes capacités, raconte-t-elle. Le jour où j'ai coupé mes cheveux (les cheveux longs blonds concordent davantage à la dumb blonde typique), j'ai gagné de la crédibilité. Est-ce une coïncidence? J'en doute.»

Malaise dans le showbiz d'ici

Chose certaine, les stéréotypes face aux blondes suscitent un réel malaise dans le milieu du showbiz québécois. Plusieurs femmes publiques (et blondes) fuient le sujet comme la peste.

«Trop épineux», m'ont répondu quelques blondes célébrités de la télé québécoise (animatrice, présentatrice, actrice) au bout du fil, hier.

Certaines considèrent sans doute le sujet comme futile. Mais d'autres ont justifié leur «pas de commentaire» en m'exposant leurs craintes de donner la malheureuse idée au public de les soumettre aux préjugés anti-blondes. Je ne peux que les comprendre.

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