Canoe.ca nous informe qu’une étude de l’université McGill a découvert que 1 sur 5 médecins et psychiatres prescrivent des placebos à leurs patients. ‘’ Bien que plusieurs médecins disent prescrire des placebos pour «faire plaisir» à leurs patients qui souhaitent sortir du cabinet médical avec une ordonnance en main, 60% des psychiatres interrogés dans le cadre de la recherche déclarent croire à l’effet thérapeutique des placebos. L’«effet placebo» ferait en sorte qu’une personne qui pense recevoir un traitement actif se sentirait mieux par un mécanisme psychologique d’autosuggestion. Seulement 2% des psychiatres ne croient pas à l’effet placebo.’’
Si 98% des psychiatres et plusieurs médecins croient à l’effet placebo, il va de soi qu’ils croient également à son contraire - l’effet nocebo. Il ne peut y en être autrement. L’effet nocebo est ce qui se produit chaque fois qu'un médecin ou autre professionnel de la santé cause plus de tort que de bien lorsqu’il fait appel à l’état émotionnel de son patient. Dire à un patient qu’une procédure médicale sera extrêmement douloureuse, par exemple, peut faire en sorte que le patient sentira plus de douleur que si on lui avait rien dit. Selon la Framingham Heart Study, une étude américaine continue concernant les maladies cardio-vasculaires, les femmes qui se croyaient susceptibles à des maladies cardiaques étaient quatre fois plus susceptibles de mourir de telles maladies que celles qui, tout en ayant des facteurs de risque semblables, ne le croyaient pas. La littérature nous indique aussi que l’effet nocebo peut être contagieux. On nous donne comme exemple le cas d’un professeur qui signala une odeur d'essence à l’école qui lui a vraisemblablement causé des maux de tête, des nausées et des étourdissements. L’école a été évacuée. La semaine qui suivit, près d'une centaine d'étudiants et personnels se sont présentés aux urgences avec des symptômes similaires. Aucune explication médicale ne pouvait justifier ces symptômes malgré les divers examens médicaux qui ont été effectués. Cependant, un questionnaire a fait ressortir que la plupart des patients connaissaient ou avaient vu une personne malade avant de développer les mêmes malaises qu’eux.
Sachant qu’un si grand nombre de professionnels de la santé croient à l’effet placebo et nécessairement à son contraire, l’effet nocebo qui en latin signifie ‘’je nuirai’’, comment est-ce qu’ils peuvent rester aussi passifs devant les diverses ‘’campagnes de peur’’ que la santé publique administre à la population au quotidien et même y participer ? N’est-il pas de leur devoir de se révolter devant ces campagnes de santé dites préventives qui suscitent des grandes peurs aux plus vulnérables au point de les rendre malades autant psychologiquement que physiologiquement ? (Voir notre article DE LA GASTRO À LA PSYCHOSE EN PASSANT PAR LA VARICELLE )
N’est-il pas du devoir de chacun de nos médecins et spécialistes d’exiger auprès de la santé publique et les médias de mettre un bémol aux messages de santé dits préventifs qui, au lieu d’aider la population, causent sans doute l’effet contraire allant jusqu’à possiblement créer le phénomène d’hystérie de masse ?
Plusieurs médecins prescrivent des placebos