Wednesday, 19 March 2008

ET LA DÉSINFORMATION VA BON TRAIN !

Décidemment la désinformation au sujet de l’embonpoint des québécois n’est pas à veille de cesser. Une fois de plus lisez l’article qui suit et regardez les dates utilisées pour comparer. On prétend que le taux d’obésité chez les hommes a augmenté de 2% entre 2003 et 2005. Nous refusons de croire que ces dates ont été choisies au hasard !

Cet énoncé est tout à fait gratuit et sans aucun fondement‘’ lorsqu’on considère que les critères de l’obésité ont changé précisément en 2003 date à laquelle Santé Canada a baissé de plus de 7% le seuil permissible de l’index de masse corporelle, soit de 27 à 25, créant ainsi approximativement un million d’obèses au Québec du jour au lendemain ! Selon les données qu'on nous présente, les québécois auraient donc tendance à perdre du poids plutôt que d'en prendre.

Comparer les données de 2003 avec celles de 2005 est comme comparer des pommes avec des oranges. Pourquoi avoir choisi ces dates précises pour leur étude? Serait-ce que les données de seulement une année plus tard, voir 2004 comparé à 2005 ou 2006, auraient dessiné tout un autre portrait qui n’aurait pas aidé à faire avancer leur agenda qui, en toute vraisemblance, est, d’une part de taxer la malbouffe et d’autre part, de plaire aux géants pharmaceutiques et l’industrie du régime ?

L'Institut National de la santé publique a quelques explications à nous donner à ce sujet.


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Les hommes québécois «très bien enrobés»

Le Quotidien
Montréal

Une augmentation significative du taux d'obésité a été constatée chez les hommes québécois entre 2003 et 2005, ainsi qu'une hausse de l'excès de poids chez les Québécois les plus scolarisés, indique un rapport publié cette semaine par l'Institut national de santé publique du Québec.

En deux ans seulement, le taux d'obésité est passé de 14% à 16% chez les hommes, ce qui est considéré comme une évolution significative, précise le document de l'INSPQ, intitulé Poids corporel de la population adulte québécoise mise à jour 2005. Plus de 55% des hommes font de l'embonpoint ou sont obèses, contre 39% des femmes (les décimales sont arrondies).

Depuis longtemps, l'obésité et l'embonpoint affectent particulièrement les classes sociales défavorisées et sous-scolarisées. Cela reste le cas. Mais en deux ans, le taux d'excès de poids est passé de 40% à 44% chez les diplômés universitaires.

Les adultes les plus minces habitent l'île de Montréal. Le phénomène est bien documenté. La marche fait fondre la graisse. Les citadins sont moins nombreux à prendre leur voiture pour se rendre au travail ou faire leurs courses. En revanche, la moitié des banlieusards de Laval et de la Montérégie sont trop gros. Ce sont cependant les Gaspésiens et les Madelinots qui emportent la palme 58% sont trop lourds.En 2003, les habitants des Cantons-de-l'Est étaient encore plus minces que les Montréalais.

Ce n'est plus vrai. En deux ans, leur taux d'obésité a augmenté de 40%. Une hausse jugée significative.En vieillissant, les Québécois n'arrêtent pas de grossir. Leur poids se stabilise après 50 ans, puis diminue à 80 ans. Malgré tout, les 18-19 ans ont pris du poids en deux ans, bien qu'il faille interpréter ces chiffres avec prudence. Chose sûre, les 20-24 ans en ont perdu.

De façon générale, les Québécois sont plus minces que les autres Canadiens. Seuls les habitants de Colombie-Britannique ont un tour de taille semblable. Autre sujet de fierté nationale le taux d'excès de poids a augmenté au Canada entre 2003 et 2005, mais pas au Québec.À 47%, le taux moyen d'embonpoint et d'obésité est resté stable au Québec, alors qu'il a grimpé à 62% à Terre-Neuve. Une moins bonne note cependant une plus grande proportion de Québécois sont trop maigres (3% des adultes).

Toutes ces statistiques sont tirées d'enquêtes menées auprès de 130000 répondants au Canada, dont 24000 au Québec. Entre le quart et le tiers des données ont été recueillies lors d'entrevues en personne, le reste lors d'entretiens au téléphone.

Les enquêteurs ont demandé aux répondants de calculer leur indice de masse corporelle (IMC) en divisant leur poids par leur taille au carré (kg/m2). L'embonpoint apparaît lorsque l'IMC dépasse 25; l'obésité, lorsqu'elle dépasse 30. Les chiffres doivent être interprétés avec prudence les gens ont en effet tendance à sous-estimer leur IMC, surtout lors d'entretiens téléphoniques, qui ont été plus nombreux en 2005.

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