Dans un article de la Presse, on nous fait part que le nombre de personnes âgées obèses a doublé au Canada.
Nos recherches nous ont mené à une analyse :
Nous avons comparé les données de 1978-1979 à celles de 2004 qui sont disponibles et on note cette mise en garde explicite dans le site de Statistiques Canada : ‘’Pendant plus d’une décennie, l’information sur le poids des Canadiens a été fondée sur des autodéclarations : les participants aux enquêtes déclaraient leur taille et leur poids plutôt que d’être mesurés et pesés. Cependant, il est reconnu que les données autodéclarées entraînent une sous estimation de la prévalence de l’embonpoint et de l’obésité...''
Puisque les données de 1978-1979 étaient nécessairement des ‘’autodéclarations’’, donc sous-estimés, comment peut-on alors comparer les statistiques qui ont été cueillies par des méthodes différentes et affirmer que le taux d’obésité a doublé chez les personnes âgées depuis 1978 ? Il faudrait que Mme Arguin nous fournisse les statistiques sur lesquelles elle s’est basée pour son énoncé au lieu d’un simple communiqué de presse qui nous réfère à aucune donnée facilement vérifiable.
Le tableau 1,4 qu’on a pu trouver dans le site de Statistiques Canada, nous indique que la population âgée a augmenté de 77% entre l’année 1981 (l’année la plus proche de 1978 qu’on a pu trouver) et 2005 (l’année la plus récente qu’on a pu trouver). La population non-âgée tant qu’à elle a augmenté de seulement 25%. N’est-il pas donc normal, qu’il ait davantage de personnes âgées obèses aujourd’hui qu’en 1978 ?
Le tableau de Statistiques Canada sur l’obésité nous indique que la moyenne de l’IMC pour la population de tous âges et les deux sexes confondus, était de 27 en 2004 comparé à 25,4 en 1978. Si nous considérons le phénomène du vieillissement de la population et puisqu’il est communément connu qu’en vieillissant on prend du poids, nous ne trouvons pas que toute cette panique sur l’obésité est justifiée, d’autant plus qu’avant 2003, année à laquelle on a baissé le seuil acceptable de l’IMC, un IMC de 27 reflettait un poids ''santé'' et ne constituait pas un état d’embonpoint, encore moins un état d’obésité.
Ayant pris connaissance de tout ceci, est-ce que l’alarme que Mme Arguin sonne par le biais des médias est vraiment justifié surtout quand elle-même dit que plusieurs études démontrent qu’un surplus de poids chez les personnes âgées peut être bénéfique pour eux ? (Lire aussi l’article Torture des données d’une étude sur le poids dans les archives de C.A.G.E.).
De plus en plus d’aînés obèses au Canada
Les aînés canadiens sont de plus en plus gros. À un point tel que le pourcentage de personnes âgées souffrant d’obésité au Canada est plus élevé qu’aux États-Unis. Corriger ce problème est toutefois compliqué. Chez les aînés obèses, les régimes amaigrissants radicaux sont contre-indiqués. Que faire ?
Actuellement, plus de 27 % des femmes de 75 ans et plus souffrent d’obésité aux Canada contre 23 % aux États-Unis. Chez les hommes de cette même tranche d’âge, 19 % des Canadiens sont obèses contre 18 % des Américains. Et si l’on tient compte à la fois des aînés obèses et de ceux qui souffrent d’embonpoint, c’est le deux tiers des personnes âgées du Canada qui sont trop grosses.« Depuis 1978, le nombre de personnes âgées obèses a doublé au Canada. La situation est inquiétante », affirme Hélène Arguin, étudiante au doctorat en kinésiologie à l’Université Laval, qui a effectué ses travaux au Centre de recherche sur le vieillissement de l’Université Sherbrooke. Mme Arguin donnera aujourd’hui une conférence sur l’obésité chez les aînés dans le cadre de colloque sur la nutrition et les personnes âgées qui se tient à Montréal.
Les aînés obèses sont plus à risque de développer du diabète, des maladies cardiaques, des cancers et des maladies articulaires. « Les personnes âgées vivent les même problèmes que les obèses d’âge moyen, mais de façon amplifiée parce qu’elles sont déjà plus susceptibles de souffrir de ces maladies », explique Mme Arguin.Les obèses âgés qui veulent corriger leur problème doivent toutefois être prudents. Une perte de poids trop radicale leurs est déconseillée. « Perdre trop de poids trop vite leur fait perdre des protéines et de la masse musculaire. Si elles sont le moindrement malades, les faire maigrir peut aggraver leur situation », affirme Nesrine Ragguen, clinicienne à l’Institut de gériatrie de Montréal. Par exemple, une dame obèse qui souffre d’ostéoporose avancée ne pourrait pas suivre un régime, car ses os seraient trop fragilisés.« Perdre trop vite, ce n’est pas bon pour les personnes âgées obèses. Mais le faire lentement est bénéfique », précise Mme Arguin, qui a mené des recherches sur le sujet. Selon Mme Arguin, les aînés obèses ont tout avantage a suivre une régime modéré et équilibré qui entraîne une perte de poids légère et progressive. « Ils ne doivent pas perdre plus de 1,5 livre par semaine. En perdant seulement de 5 % à 10 % de leur poids initial, ils améliorent de façon significative leurs problèmes liés à l’obésité », note Mme Arguin.
Les personnes âgées qui perdent du poids devraient aussi faire de l’exercice puisque cela protège la masse musculaire. Le suivi d’un professionnel est également recommandé.
Certaines recherches américaines ont démontré que l’obésité peut être bénéfique pour les aînés. Les surplus de gras protégeraient le corps en cas de chute. Mais selon Mme Arguin, ces résultats sont controversés. Il est vrai que les obèses âgés sont mieux protégés contre les fractures de haches et l’ostéoporose, mais ils ne devraient pas pour autant s’abstenir de perdre du poids, car les conséquences à long terme de leur obésité sont trop néfastes.
Nos recherches nous ont mené à une analyse :
Nous avons comparé les données de 1978-1979 à celles de 2004 qui sont disponibles et on note cette mise en garde explicite dans le site de Statistiques Canada : ‘’Pendant plus d’une décennie, l’information sur le poids des Canadiens a été fondée sur des autodéclarations : les participants aux enquêtes déclaraient leur taille et leur poids plutôt que d’être mesurés et pesés. Cependant, il est reconnu que les données autodéclarées entraînent une sous estimation de la prévalence de l’embonpoint et de l’obésité...''
Puisque les données de 1978-1979 étaient nécessairement des ‘’autodéclarations’’, donc sous-estimés, comment peut-on alors comparer les statistiques qui ont été cueillies par des méthodes différentes et affirmer que le taux d’obésité a doublé chez les personnes âgées depuis 1978 ? Il faudrait que Mme Arguin nous fournisse les statistiques sur lesquelles elle s’est basée pour son énoncé au lieu d’un simple communiqué de presse qui nous réfère à aucune donnée facilement vérifiable.
Le tableau 1,4 qu’on a pu trouver dans le site de Statistiques Canada, nous indique que la population âgée a augmenté de 77% entre l’année 1981 (l’année la plus proche de 1978 qu’on a pu trouver) et 2005 (l’année la plus récente qu’on a pu trouver). La population non-âgée tant qu’à elle a augmenté de seulement 25%. N’est-il pas donc normal, qu’il ait davantage de personnes âgées obèses aujourd’hui qu’en 1978 ?
Le tableau de Statistiques Canada sur l’obésité nous indique que la moyenne de l’IMC pour la population de tous âges et les deux sexes confondus, était de 27 en 2004 comparé à 25,4 en 1978. Si nous considérons le phénomène du vieillissement de la population et puisqu’il est communément connu qu’en vieillissant on prend du poids, nous ne trouvons pas que toute cette panique sur l’obésité est justifiée, d’autant plus qu’avant 2003, année à laquelle on a baissé le seuil acceptable de l’IMC, un IMC de 27 reflettait un poids ''santé'' et ne constituait pas un état d’embonpoint, encore moins un état d’obésité.
Ayant pris connaissance de tout ceci, est-ce que l’alarme que Mme Arguin sonne par le biais des médias est vraiment justifié surtout quand elle-même dit que plusieurs études démontrent qu’un surplus de poids chez les personnes âgées peut être bénéfique pour eux ? (Lire aussi l’article Torture des données d’une étude sur le poids dans les archives de C.A.G.E.).
De plus en plus d’aînés obèses au Canada
Les aînés canadiens sont de plus en plus gros. À un point tel que le pourcentage de personnes âgées souffrant d’obésité au Canada est plus élevé qu’aux États-Unis. Corriger ce problème est toutefois compliqué. Chez les aînés obèses, les régimes amaigrissants radicaux sont contre-indiqués. Que faire ?
Actuellement, plus de 27 % des femmes de 75 ans et plus souffrent d’obésité aux Canada contre 23 % aux États-Unis. Chez les hommes de cette même tranche d’âge, 19 % des Canadiens sont obèses contre 18 % des Américains. Et si l’on tient compte à la fois des aînés obèses et de ceux qui souffrent d’embonpoint, c’est le deux tiers des personnes âgées du Canada qui sont trop grosses.« Depuis 1978, le nombre de personnes âgées obèses a doublé au Canada. La situation est inquiétante », affirme Hélène Arguin, étudiante au doctorat en kinésiologie à l’Université Laval, qui a effectué ses travaux au Centre de recherche sur le vieillissement de l’Université Sherbrooke. Mme Arguin donnera aujourd’hui une conférence sur l’obésité chez les aînés dans le cadre de colloque sur la nutrition et les personnes âgées qui se tient à Montréal.
Les aînés obèses sont plus à risque de développer du diabète, des maladies cardiaques, des cancers et des maladies articulaires. « Les personnes âgées vivent les même problèmes que les obèses d’âge moyen, mais de façon amplifiée parce qu’elles sont déjà plus susceptibles de souffrir de ces maladies », explique Mme Arguin.Les obèses âgés qui veulent corriger leur problème doivent toutefois être prudents. Une perte de poids trop radicale leurs est déconseillée. « Perdre trop de poids trop vite leur fait perdre des protéines et de la masse musculaire. Si elles sont le moindrement malades, les faire maigrir peut aggraver leur situation », affirme Nesrine Ragguen, clinicienne à l’Institut de gériatrie de Montréal. Par exemple, une dame obèse qui souffre d’ostéoporose avancée ne pourrait pas suivre un régime, car ses os seraient trop fragilisés.« Perdre trop vite, ce n’est pas bon pour les personnes âgées obèses. Mais le faire lentement est bénéfique », précise Mme Arguin, qui a mené des recherches sur le sujet. Selon Mme Arguin, les aînés obèses ont tout avantage a suivre une régime modéré et équilibré qui entraîne une perte de poids légère et progressive. « Ils ne doivent pas perdre plus de 1,5 livre par semaine. En perdant seulement de 5 % à 10 % de leur poids initial, ils améliorent de façon significative leurs problèmes liés à l’obésité », note Mme Arguin.
Les personnes âgées qui perdent du poids devraient aussi faire de l’exercice puisque cela protège la masse musculaire. Le suivi d’un professionnel est également recommandé.
Certaines recherches américaines ont démontré que l’obésité peut être bénéfique pour les aînés. Les surplus de gras protégeraient le corps en cas de chute. Mais selon Mme Arguin, ces résultats sont controversés. Il est vrai que les obèses âgés sont mieux protégés contre les fractures de haches et l’ostéoporose, mais ils ne devraient pas pour autant s’abstenir de perdre du poids, car les conséquences à long terme de leur obésité sont trop néfastes.
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