La ville de l’Ancienne Lorette imite désormais quelques municipalités du Canada anglais et interdit de fumer dans les parcs et les espaces verts selon la source interne des nouvelles de Québécor, le QMI.
L’article en question (lien ici-bas) nous rapporte que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) préconise que les espaces sans fumée protègent les non-fumeurs des effets néfastes de la fumée, elles n’affectent pas l’économie, et elles incitent les fumeurs d’arrêter de fumer. En plus, elle avance que le tabagisme passif provoque plus de 600 000 décès prématurés par année dans le monde, et dans près du tiers des cas ce sont des enfants qui en sont victimes.
Primo, des études effectuées par des professionnels en toxicologie qui déclarent aucun conflit d’intérêts, ont estimé que dépendamment de la substance en question, il faudrait entre 1250 et 1,000,000 de cigarettes fumées simultanément dans une pièce enfermée de 100m cubes et sans aucune ventilation, pour dépasser les seuils d’exposition acceptables pour l’être humain avant que cela devienne un risque pour la santé (voir le tableau à la page 5 de ce lien http://www.forces.org/evidence/download/ntp915c.pdf ) . Peut-on seulement imaginer à combien de cigarettes simultanément allumées on peut exposer un individu dans un parc sans aucun souci pour sa santé ?
Secundo, malgré ce qu’ils essaient de nous faire avaler, l’économie de l’industrie de l’accueil fut affectée à des niveaux plus ou moins différents suite aux interdictions de fumer et ce partout où des telles interdictions ont eu lieu. L’état du Nevada, dont l’industrie de l’accueil a essuyé des pertes substantielles, a d’ailleurs allégé sa loi anti-tabac pour permettre désormais de fumer aux endroits où on sert de la nourriture. http://www.rgj.com/article/20110617/NEWS07/110617027/1002 . D’autres pays comme le Venezuela, la Croatie et la Bulgarie ont totalement abolit leurs lois respectives. La Hollande permet maintenant de fumer dans les petits bars et bistros qui n’engagent pas du personnel et plusieurs comtés américains ont d’une façon ou d’une autre allégé leur loi pour la rendre plus favorable à l’économie.
Tercio, contrairement aux dires de l’OMS, le taux de tabagisme est demeuré inchangé et a même augmenté à plusieurs endroits où des interdictions draconiennes telles qu’on les connaît au Québec furent implémentées. Le Québec ne fait pas exception. Tandis-ce que le taux de tabagisme dans l’année de l’interdiction en 2006 était de 20%, il était de 21% en 2009, et de 20% au courant de la première partie de 2010 http://www.hc-sc.gc.ca/hc-ps/tobac-tabac/research-recherche/stat/_ctums-esutc_prevalence/prevalence-fra.php
Pour ce qu’il est des enfants dont le tiers sont supposément emportés par la fumée secondaire, rien de plus absurde. Certes qu’il y a des enfants chez qui les crises d’asthme sont exacerbées par la fumée du tabac, mais généralement, tout comme on protège les enfants allergiques au lactose et aux arachides. la majorité des parents ont assez de jugement pour ne pas soumettre leurs enfants intolérants à la fumée du tabac à des endroits où la fumée est intense. D'ailleurs, peut-on vraiment trouver de la fumée intense dans les grands espaces verts du Québec ? Pour le reste, lorsqu’on considère que cela prend un minimum de 20 ans pour un gros fumeur de peut-être contracter une maladie reliée au tabac et en mourir, combien d’années cela prend-il pour compromettre la santé d’un non-fumeur (adulte ou enfant) qui sent de la fumée des milliers de fois plus diluée lors d’une occasionnelle ou même régulière visite au parc ?
Les journalistes qui ont rapporté les dires de l’OMS, auraient eu intérêt de sauver leur crédibilité en faisant un peu de recherche avant de rapporter des telles aberrations sous la rubrique ‘’Santé’’. La section ‘’Insolite’’ aurait été plus appropriée. Tant qu’à nous, nous l’aurions volontiers classé sous la rubrique ‘’Chasse aux sorcières’’.
On ne fume plus dans les parcs à L’Ancienne-Lorette