Sunday 14 September 2008

ET LA RESPONSABILITÉ PERSONNELLE QU'EST-CE QU'ON EN FAIT?

Plusieurs journaux ont rapportés l’incident de l'élève Sikh qui a menacé des camarades de son école avec son kirpan la semaine dernière. Force est de constater qu’il est rare que les journaux nous rapportent des incidents d’école sans victimes malgré que nous sommes convaincus qu’ils doivent être assez fréquents entre élèves qui se barbent l’un l’autre.

Pourquoi est-ce que les journaux choisissent de souligner un incident qui n’a causé aucune blessure, si non pour mettre de l’huile sur le feu d’un sujet qui fut très médiatisé dans le passé? Si un étudiant se servait d’un bâton de baseball lors d’une partie de baseball dans le cadre de son cour d’éducation physique pour menacer un autre étudiant, ou si un élève se servait de son compas de géométrie pour menacer un autre lors d’un cour de mathématiques, ou encore si un autre se servait de son couteau ou fourchette pour menacer un de ses pairs dans la cafétéria de l’école, comment est-ce que les autorités de l’école et de la commission scolaire réagiraient? Est-ce qu’elles banniraient tous ces objets de l’école ou est-ce qu’elles expulseraient l’élève? La réponse est évidente puisque ce ne sont pas les objets qui sont en faute dans chacun des cas mais bel et bien l’individu qui s’en serait servit à mauvais escient.

En brandissant un symbole de la religion Sikh sacré en signe de menace, ce garçon a trahit les membres de sa communauté et a enfreint autant les règlements de l’école que la loi et mérite ainsi une sanction sévère au même titre que n’importe quel autre élève qui aurait commit le même geste avec quelconque objet dangereux. Il serait intéressant de prendre connaissance des statistiques sur le nombre de fois que des tels gestes sont commis avec un kirpan en comparaison à ceux commis avec un bâton de baseball par exemple. Pourquoi remettre en question la décision de la cour suprême et ainsi repartir la polémique qui stigmatisera sans doute toute une communauté, pour le geste d’un garçon irresponsable?

Et la responsabilité personnelle qu’est-ce qu’on en fait? Jusqu’à preuve du contraire ce n’est ni la religion, ni la décision de la cour suprême qui sont en faute mais bel et bien le garçon lui-même. Le coupable doit certes être puni autant par les autorités que par ses parents. Au-delà de ces sanctions le tout devient du sensationnalisme gratuit des médias qui ne sert qu’à perturber l’harmonie entre citoyens.

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