Les dépenses en santé au Québec atteindront le sommet historique de 32,3 milliards pour 2010-2011 selon un article de Argent Canoë. Parmi d’autres facteurs - tout à fait normaux pour une population vieillissante - on explique cette hausse par l’augmentation des coûts et une consommation accrue des médicaments, une explosion des consultations, et les coûts reliés aux services psychosociaux dispensés à 121,000 jeunes.
L’histoire qui suit, relatée par une de nos membres, est un exemple parmi tant d’autres des cas qui remplissent nos urgences, hypothèquent nos urgentologues, personnel infirmier, psychologues et psychiatres, font accroître la prise des médicaments et contribuent à cette hausse faramineuse des coûts de la santé. Nous vous présentons ici l’essentiel de l’histoire tel qu’elle nous a été relatée en vous invitant de faire la réflexion suivante : Qu’est-ce que la médecine préventive et les messages de peur de la santé publique accomplissent autant sur le plan de la santé que sur le plan économique ? En quoi est-ce que cela aide nos jeunes et moins jeunes de s’épanouir, de profiter de la vie et de contrôler leur stress et anxiété – tous des facteurs déterminants pour une bonne santé autant physique que mentale ?
Des membres de ma famille traversent une grosse crise dont j’attribue la majeure partie du blâme à la santé publique et leurs diverses campagnes de prévention et de santé.
Ma nièce, qui est dans le début de la vingtaine, a de toute évidence été sérieusement affectée par ces campagnes soi-disant préventives puisqu’elle développe une peur morbide à chaque fois qu’elle attrape une maladie aussi bénigne qu’une grippe. Malheureusement pour elle (et pour toute sa famille), elle a attrapé le virus de la gastro à la fin décembre.
Je vous relate les événements comme ils se sont produits pour vous montrer comment et en quoi ce virus ordinaire a fini par se développer.
Le tout a commencé avec des nausées et des maux de ventre. Pour une raison obscure, elle s’est mise dans la tête qu'elle souffrait d’une insuffisance cardiaque. Sans permis de conduire pour se déplacer, elle a demandé à ses parents de la conduire à l'urgence. Elle fut renvoyée chez elle avec tous les conseils de forme pour soigner une gastro tout en se faisant rassurer que son cœur n’avait absolument rien d’anormal.
Environs 2 ou 3 semaines (et au moins 2 autres visites à l'urgence pour se faire rassurer) passent et sa santé ne s'améliore pas. Ayant fréquenté quelqu’un qui avait un membre de la famille qui souffrait du cancer, elle est maintenant persuadée qu’elle a ‘’poigné’’ le cancer et que ses jours sont comptés. Retour à l'urgence pour entendre de la bouche des médecins que le cancer n'est pas contagieux. Les médecins, cependant, commencent à trouver que sa gastro traîne trop en longueur et ils lui prescrivent toutes sortes de tests et d’analyses qui ont motivé cinq différentes visites aux différents départements externes de l’hôpital.
Les scans et diverses analyses ne démontrant rien de négatif, le corps médical se trouve devant un impasse pour expliquer ses symptômes. En ce moment il est pertinent de vous dire qu’elle a compromis son semestre à l’université et elle s’est mise en congé de maladie de son emploi rémunéré, sur des prestations de l’assurance chômage puisqu’elle ne possède pas d’assurance privée. Chaque fois qu'elle ressent une nausée ou autre malaise, elle exige qu’on l’amène aux urgences car c’est le seul endroit où elle se sent en sécurité. Pendant tout ce temps ses parents se relaient pour s'absenter du travail et se privent de salaire qu'ils ne peuvent vraiment pas se permettre. Ils sont en train de se ruiner autant physiquement que financièrement à force de passer des jours ou nuits interminables à l'urgence. De mémoire, je peux compter au moins 14 visites à l’urgence en l’espace d’un mois dont au moins une en ambulance.
Sur l'entrefait, comble de malheur, elle a attrapé la varicelle, probablement à force de fréquenter les urgences remplies d’autres patients. La varicelle étant la seule maladie qu’ils ont pu diagnostiquer, les médecins ne trouvent absolument rien d’anormal avec sa santé physique et ont finalement fini par comprendre que son problème est psychologique. On lui diagnostique donc une psychose reliée à sa phobie de mourir. Elle est dorénavant prise en charge par le département psychiatrique de l’hôpital et on lui a administré des anxyolitiques et calmants pour dormir.
Aberrant. Imaginez ce que tout cela représente comme dépenses pour le système de la santé. Combien de gens se trouvent dans des cas semblables et remplissent nos urgences pour un éternuement de trop et une petite fièvre passagère ? C’est fou. En bout de ligne, c’est à se demander ce que la médecine préventive réussit à sauver en tant que vies et coûts. Je dirais qu’elle contribue plutôt à créer une paranoïa générale dans la population qui cherche à tout prix d’éviter la maladie même la plus bénigne.
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