Le nombre des cancers continue à augmenter au Canada apprend-t-on par un article de la
Presse du 27 avril .
André Beaulieu,
porte-parole de la Société canadienne du cancer ne manque pas de nous
rappeler que le tabac est toujours un grand danger qui nous guette. Malgré qu’il reconnaît ‘’que les efforts des gouvernements,
assortis à de nombreuses campagnes publicitaires, ont porté fruit pour réduire
le tabagisme’’, il se désole que ‘’pour
chaque adulte qui écrase définitivement, un nouveau jeune commence à fumer,
annulant ainsi les gains durement obtenus’’. L’article finit avec cette note : ‘’La Société canadienne du cancer craint qu'avec cette nouvelle
génération de fumeurs, il faut redouter une recrudescence du taux de cancer du
poumon dans 20 ou 30 ans.’’
Quel discours alarmiste! Il est tout à fait fallacieux de prétendre que le
tabagisme sera responsable d’une recrudescence du taux de cancer du poumon dans
20 ou 30 ans. Si leur crainte se matérialisait réellement, il
faudrait peut-être chercher d’autres coupables que le tabac car le taux d'initiation au tabagisme et la prévalence générale n'ont jamais été aussi bas.
Le taux de prévalence
de tabagisme actuel chez les jeunes âgés de 15 à 19 ans est de 12 %
(environ 268 000 adolescents). Ce taux, qui ne s'écarte pas de façon significative
du taux de 2009 (13 %), est le plus faible enregistré pour ce groupe d'âge
depuis que Santé Canada enquête sur la prévalence du tabagisme.
Dans ce tableau http://www.smoke-free.ca/factsheets/pdf/prevalence.pdf on
indique que le taux du tabagisme auprès des jeunes de 15 – 19 ans en 1981 était
de 43,5%. Comparé au taux de 12% de l'année 2010 on constate qu’il y a eu 31,5% moins de
jeunes qui ont commencé à fumer qu’en 1981.
Parallèlement, le taux du tabagisme dans la population générale en 1981
était de 39,5% comparé à 17% en 2010.
Il nous paraît alors évident que l’un n’annule pas l’autre et que la
cadence est vraiment à la baisse et que cette baisse va s’accentuer
substantiellement au fur et à mesure que les plus vieux meurent. Pourquoi alors est-ce que la
Société du cancer propage un discours alarmiste et mensonger par rapport à l'initiation au tabagisme? Comment peut-elle prévoir une augmentation du cancer du poumon causé par le tabac alors que non seulement beaucoup moins de jeunes commencent à fumer mais que la population en général abandonne de plus en plus son usage? D'ailleurs, avec une telle baisse
du niveau du tabagisme depuis plus de 30 ans, il aurait été normal d'observer une diminution
substantielle des cancers au lieu du contraire qui arrive. Que se passe-t-il? Pendant combien de temps encore va-t-on blâmer surtout le tabac avant qu'on se rende à l'évidence qu'il y a d'autres facteurs qui sont, si non plus, tout au moins aussi importants pour déclencher le cancer?
Le gouvernement Harper a trouvé pertinent
de couper de 15 millions $ les subventions aux lobbies anti-tabac. Il serait souhaitable que ces fonds et même
davantage, soient alloués à
la vraie recherche pour toutes les causes du cancer et à des organismes aptes d'en faire un usage judicieux. Voici aussi une idée novatrice pour nos élus provinciaux : Le
gouvernement du Québec pourrait lui aussi à son tour couper les fonds aux groupes
anti-tabac pour les allouer aux subventions pour les frais de scolarité postsecondaire. Cette solution gagnant/gagnant devrait plaire autant aux
étudiants présentement en colère, qu’à la Société canadienne du cancer - après
tout n’est-ce pas que les statistiques révèlent que plus on est scolarisé
moins on fume?
No comments:
Post a Comment