Voici ce que C.A.G.E. a soumis au gouvernement en rapport aux audiences qui ont lieu aujourd'hui et demain sur l'interdiction de fumer sur les terrasses entre autres:
C.A.G.E. est un organisme sans but lucratif et sans
employés, composé uniquement de citoyens bénévoles désireux de faire entendre
leur opinion auprès des politiciens sur des enjeux qui peuvent considérablement
affecter leur vie. Contrairement aux
groupes de santé et plus particulièrement aux groupes anti-tabac, C.A.G.E. ne
bénéficie d'aucune subvention gouvernementale et d'aucun don corporatif. C'est précisément ce sous-financement qui empêche
C.A.G.E. d'engager des experts, psychologues, sociologues et surtout lobbyistes
et qui fait qu'il n’est pas invité aux audiences sur des sujets pouvant
affecter la vie des citoyens. Dommage.
Il est très étonnant par ailleurs, qu'aucun groupe de consommateurs
fut invité aux études de l'interdiction de fumer sur les terrasses qui auront
lieu les 20 et 21 août prochains. Qu'à cela ne tienne, en tant que
vice-présidente de C.A.G.E., je me permets de devenir la porte parole d'une
grande minorité silencieuse, les fumeurs et payeurs de taxes sur le tabac, et
de m'adresser aux élus par écrit à ce sujet.
La Coalition québécoise pour le contrôle de tabac
s'appuie sur les études environnementales de Ryan Kennedy(1) pour demander une
interdiction de fumer sur les terrasses.
M. Kennedy n'a pas fait d'études poussées sur l'environnement, ses
polluants et leurs effets concrets sur la santé. Il n'est que psychologue de profession mais,
sans grande surprise, un anti-tabagiste notoire. Peut-on réellement se fier sur l'objectivité
et l'expertise de ses tests environnementaux?
Seulement un peu de bon sens est nécessaire afin de
constater qu'il est absurde de prétexter une quelconque nocivité à la fumée qui
se dilue des milliers de fois au contacte de l'air extérieur. Diverses études
sur le tabac nous démontrent que sauf des rares exceptions, cela prend un
minimum de 20 ans à un gros fumeur actif pour risquer de contracter une maladie
soupçonnée d'avoir été causée par le tabac. D'ailleurs, c'est pour précisément
cette raison que le logiciel SAMMEC (2) du CDC (Center for Disease Control) aux
U.S.A. dont la plupart de pays occidentaux en font usage pour estimer les coûts
et méfaits du tabac, n'estime aucune morbidité ou mortalité liée au tabac avant
l'âge de 35 ans. Avoir peur d'un contact
bref avec une fumée des milliers de fois plus diluée ne relève que d'une phobie
irrationnelle selon mon avis. De plus, lorsqu'on considère tous les polluants
environnementaux prouvés nocifs qu'on respire dans nos centres urbains lors
d'une visite ou un emploi sur une terrasse qui se trouve plus souvent
qu'autrement sur des voies achalandées par des centaines voire des milliers de
véhicules à l'heure, il est clair que le problème a cessé d'avoir rapport avec
la santé. Non, cela relève bel et bien
de l'aversion que ces ''bien pensants'' ont envers les usagers du tabac, un
produit pourtant totalement légal, hautement taxé et en vente libre. Cette
dernière offensive du lobby anti-tabac, prouve
hors de tout doute que la guerre contre le tabac peut désormais être qualifiée de guerre
sans merci contre les citoyens fumeurs eux même.
Les fumeurs sont des gens comme tous les autres avec le
besoin normal et vital de socialiser entre parents et amis, certains vieux et
handicapés physiquement ou même mentalement. Ce sont ces gens, souvent les plus
vulnérables de la société, que les coalitions dites ''santé'' visent à punir en
les discriminant sous de faux prétextes.
Petit à petit et sans aucun moyen financier ou structure pour se
défendre, on les chasse de partout, même de leur propre domicile. Pourtant lorsqu'on parle de santé,
l'isolement ainsi créé peut causer davantage de dommages à leur bien être et
leur espérance de vie selon plusieurs études sérieuses (3)(4).
Ces gens n'ont que comme péché de continuer de fumer
malgré la stigmatisation et l'isolement qui leur est tombé dessus sans aucun
égard pour eux et leur vie socio affective.
Pour certains, le choix d'arrêter n'est même pas envisageable car fumer
fait partie de leur quotidien et ce depuis leur adolescence et même enfance
lorsque fumer était une activité tout à fait normale. Ces gens, des citoyens à
part entière et payeurs de taxes exorbitants par surcroit, méritent un minimum
de considération et de respect.
En conclusion et en toute simplicité, laissons les gens
fumer sur les terrasses. Ils ne nuisent
à personne d'autre que possiblement à eux mêmes.
Iro Cyr
Vice-Présidente
C.A.G.E.
(1) Ryan
David Kennedy, PhD
http://propel.uwaterloo.ca/youthexcel/index.cfm?section=25&page=112&individualID=98
(2)
SAMMEC Estimating the Health Consequences of Smoking
http://apps.nccd.cdc.gov/sammec/methodology.asp
(3)
Social isolation, loneliness, and all-cause mortality in older men and women
http://www.pnas.org/content/110/15/5797
(4) A Review of Social Isolation http://www.medscape.com/viewarticle/769914