Malgré que le rapport auquel on fait référence dans le communiqué de presse est rédigé par le Bureau régional de l’Europe, on cherche néanmoins la collaboration des pays outre-européens membres de l’O.M.S selon ce qu’on peut lire à la page 4 : ‘’comme de nombreux problèmes politiques liés à la consommation d’alcool traversent aisément les frontières européennes, une action cohérente sur le plan international apportera une valeur ajoutée. En outre, les cadres internationaux devraient permettre à chaque pays (plutôt que de les en empêcher) de faire preuve d’audace et d’innovation dans l’adoption d’approches fondées sur des bases factuelles en vue de réduire l’usage nocif de l’alcool.’’
Le plan d’action peut vous paraître raisonnable et dans le bon ton, cependant ne vous y méprenez pas. Souvenez-vous comment que les lois draconiennes en matière de tabac nous ont été imposées de la même façon qu’une grenouille qu’on ébouillante dans un récipient d'eau dont on chauffe progressivement pour l’accoutumer à la chaleur de plus en plus intense. En effet, l’O.M.S. recommande que les lois sur l’alcool soient introduites de la même façon. De la page 7 du document :
‘’ Les pays font en sorte que leurs populations soient progressivement mises au courant des méfaits potentiels de l’alcool sur les individus, les familles et les communautés, et des mesures qui peuvent être prises pour réduire ce risque.’’
Leurs buts à moyen terme les plus susceptibles d’affecter nos lois actuelles au Québec sont :
- L’augmentation du prix des boissons alcoolisées et la révision régulière des prix par rapport au taux d’inflation et aux revenus ainsi que la fixation d’un prix minimum
- La réglementation des jours et des heures de vente au détail
- La baisse du taux d’alcoolémie au volant pour l’amener entre 0,2 g/l et 0,5 g/l
- Des restrictions sévères sur la publicité et le parrainage d’événements
- La réduction de la teneur en alcool de différentes catégories de boissons
- L’indication des méfaits de l’alcool sur l’étiquette des boissons alcoolisés
Avec une résolution de cette ampleur, force est de constater que nous ne sommes pas très loin de la signature d’une convention mondiale contre l’alcool basé sur le modèle de la convention contre le tabac. Nous osons espérer que les populations auraient appris de leur expérience avec la réglementation du tabac et qu’elles s’objecteront vigoureusement à la signature d’une telle convention sans des consultations publiques et l’autorisation préalable des citoyens de chaque pays respectif.
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