Wednesday 23 September 2009

POURQUOI TAXER SEULEMENT LES BOISSONS GAZEUSES SUCRÉES - LA POLÉMIQUE ENTOURANT LE STEVIA


Intrigués par ce qui a motivé le retour des pourparlers d’instaurer une taxe spéciale sur les boissons gazeuses sans pour autant taxer les boissons diététiques qui ne sont évidemment pas aussi engraissantes mais tout aussi néfastes pour la santé. ni des autres aliments hypercaloriques, nous croyons avoir trouvé la ou du moins une partie de la réponse.

L’auteure de ce commentaire, jardinière à ses heures, a fait pousser du stevia (herbe aromatique) dans son potager au début de l’été. Ayant entendu parler que le stevia remplace avantageusement le sucre, l’expérience fut alléchante. Or, le temps de la récolte venue, elle a fait des recherches sur l’internet sur la façon d’y procéder. En plus d’avoir en effet appris de quelle façon s’y prendre, elle a découvert les bienfaits de cette plante qui produit des feuilles délicieusement sucrées. En effet, elle favorise le maintient d’un taux normal de glycémie et elle permet de faire baisser la pression artérielle, entre autres. Quel fut son étonnement de découvrir également la gigantesque controverse et complexité politique par rapport à cette plante dont les amérindiens s’en servent depuis des millénaires.

En effet, le marketing de cette herbe comme substitut édulcorant fut interdit dans bon nombre de pays occidentaux y compris les États-Unis et la France, jusqu’à récemment. Santé Canada quant à eux l’approuvaient seulement comme supplément alimentaire pourvu qu’on ne vantait pas ses propriétés 300 fois plus sucrées que le sucre. Des études ayant dévoilé que la consommation de cette plante pouvait causer des problèmes rénaux ont servi de motif pour son interdiction. Bien entendu, les études conduites sur l’aspartame, le sucralose, le sirop de maïs, et le Splenda sur lesquels on a répertorié des effets davantage néfastes, ne motivent nullement les autorités sanitaires à les bannir du marché.

Depuis 2008, lorsque la FDA a approuvé l’utilisation des dérivés du stevia dans la chaîne alimentaire suite à des pressions des géants agroalimentaires Cargill et Merisant, qui fournissent les édulcorants à Coca-Cola et PepsiCo et que la France a suivi le pas cette année, on a fait breveté le rubiana un dérivé du stevia. Peu importe que quiconque, comme l’auteure de ce commentaire, peut faire pousser du stevia dans son potager et l’utiliser comme édulcorant dans son état naturel, ces géants corporatifs font breveter ce succédané de sucre en altérant ou en rajoutant des ingrédients au stevia sûrement dans le but non avoué de le rendre admissible à la loi des brevets.

Après avoir pris connaissance de toute cette polémique, il n'est pas illogique de fortement soupçonner que ces géants agroalimentaires font des pressions auprès des gouvernements afin de taxer les boissons contenant du sucre dans le but de faire propulser à grand déploiement les boissons diététiques sucrées avec leur propre succédané dérivé du stevia compétiteur autant du sucre que des édulcorants artificiels tel que Splenda et l’aspartame, dont les populations en sont rendues méfiantes.

Taxer le coca-cola pour payer les pontages


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